dimanche 21 février 2010

Atacama

Les distances etant, ici, inimaginables pour un esprit europeen, nous faisons une halte au parc nacional Pan de Azucar (Chañaral) avant San Pedro de Atacamal. On profite ainsi du Pacifique une derniere fois avant le Perou et de la flore locale. Les collines en bord de mer sont baignees, a l'aube et au crepuscule, dans la brume venant de l'ocean, les Camanchacas. Ils representent le seul apport d'eau pour les pauvres cactus qui s'accrochent a la vie...
Les vagues sont grosses, j'ai eu un peu peur. Nat a meme ete se baigner, malgre le courant de Humboldt

Les Camanchacas au crepuscule

Ballade sur les hauteurs, paradis des cactus


Desert tres fleuri, quoique discretement (on vous epargne toutes les photos de fleurs)

Ensuite direction San Pedro de Atacama... "La Mecque des randonneurs", comprenez foule touristique... Petit oasis de 4000 habitants perdu a 2400m d'altitude au milieu du desert. Ce qui ne rebute pas des milliers de touristes, toute l'annee. Difficile d'en sortir, mais avec un peu d'imagination et de volonte, on peut les oublier. Ainsi, nous visitons la vallee de la lune a l'aube en velo, quasi solitaire. Cependant, les nuages nous ont pourris toute la journee: aube voilee, journee bleue azur sans le moindre voile pour calmer le soleil et retour d'un ciel laiteux dans la soiree, nous privant d'une excursion a un observatoire astronomique dans la region a l'atmosphere la plus pure du monde... De retour a Calama, ce lundi, nous jouons encore de malchance, a cause d'un week-end betement place, impossible d'aller visiter Chuquicamata, 2e plus grande mine (cuivre) a ciel ouvert du monde... Nous tuons donc l'apres-midi dans un cyber cafe pour ne pas y penser... chance pour vous!

arrivee a l'aube dans la vallee de la lune, dans la "cordillere de sel"

En fond, le Licancabur
Toujours le Licancabur, mais avec Nat

Une magnifique Dune, preservee du Dakar


Nous quittons l'Atacama, ses cailloux, sa chaleur son cuivre et ses touristes pour l'Altiplano et le parc du Lauca.

Valparaiso

Apres des heures interminables de bus, nous atteignons Valpo, 2e metropole du Chili, ville mythique. Retour au bruit et au beton difficile apres un mois de paix patagonne. Valpo est une grande baie ouverte sur l'ocean mais ici, pas de croisette ou de promenade des anglais (ou de marina!!) mais des docks bien sales et d'enormes cargos.

Se sont les collines de la ville qui en font le charme. Labyrinthes d'escaliers et de ruelles aux murs colores debouchants sur des perspectives magnifiques. Ca c'est pour le cote boheme de Valpo.
"Sous l'asfalte il y a des fleurs qui ne sont pas encore nees"



De l'autre, les murs sont en toles, les fils electriques sont une gigantesque toile d'araignee pesant sur la ville, les debris se melent aux peintures. Ca c'est pour le cote precaire de Valpo. Melange d'art et de crasse, de luxe et de pauvrete, bref, on a adore (visiter!).




Un mois et demi sur la route, Ca commence a se voir...

Retour au Chili

Le retour s'est avere etre un peu plus complique que prevu... En resume, a cause d'incomprehension et de non-communication entre les services d'immigration argentins, chiliens, autorites du parc lago Puelo (la frontiere etant sur le lac), impossible de passer a pied. Vous comprenez bien, a cause d'une riviere qu'on ne peut exceptionellement pas traverser a gue, impossible de passer puisqu'il est bien sur interdit de prendre un bateau pour 50m sur un chemin de 3 jours de marche. Seul moyen, traverser tout le lac en bateau. Evidemment il n'y a qu'une seule compagnie qui est habilitee a le faire... Que de discussions, de temoignages, de lettres de reclamations (a la demande du parc) et de situations absurdes! Ca valait pourtant la peine, traversee tres agreable, loin des gringos de tout poil. Transhumance au milieu d'une nature acceuillante, aux lieus de campings fantastiques jusqu'a Puelo. Le tout en bateau, a pied, en stop, et meme en char a boeufs!
Apercu de la taille d'une foret de coihue, arbre natif du Chili

La vue de la tente, sur notre petite plage privee du lago las rocas

Et puisque vous voulez absolument des photos de nous: Petite baignade dans les rivieres cristallines (et glaciales!) de Primer Corral

Nat sur le bateau entre Puelo et Puerto-Montt

jeudi 11 février 2010

Passage Chili - Argentine

Apres une nuit a Chile Chico, la ville ou les gens sont probablement fous a cause du vent qui souffle sans arret, nous decidons de passer en Argentine afin de pouvoir remonter rapidement vers le nord (route 40). Vu que le bus coute tres cher (10 euros pour 2h) et que la frontiere n'est qu'a 10 km, Thomas a la geniale idee de le faire en stop... sauf que quand ca ne fonctionne pas, Ça signifie : longue marche dans le desert... experience interessante, une fois!
Nous prenons un bus pour El Bolson, longue traversee d'un paysage vide et desesperement desertique. Seuls les Guanacos semblent le supporter.
El Bolson ressemble un peu a une station de ski, ou il fait bon vivre. Beaucoup de tourisme, mais pas opressant et surtout plein de coolos a sac a dos, de hippies sur le retour qui semblent vivre de leur artisanat.
D'ici nous aimerions bien repasser au Chili a pied. Mais ceci est une autre aventure, qui vous sera contee la semaine prochaine et qui est deja pas mal gratinee!
Nous partons demain pour le Chili, a bientot!

jeudi 4 février 2010

Nouvelles de Patagonie

Hola todos!
Nous voila maintenant dans le vif du sujet, la Patagonie! Il faut le vouloir, pas facile d'y arriver. Le bateau arrive quand il veut, embarquemet prevu a 22h, qui ce fait pour finir a 5h du matin, personne n'est prevenu evidemment, tirez votre plan! La traversee est, bien entendu, magnifique, a travers les fjords, les glaciers, les pingouins, les dauphins et les otaries. Le bateau est le seul lien entre plusieurs petits ports et le reste du monde, endroits plus perdus que le centre du pacifique! Par chance il ne pleut que tres peu dans des regions ou il est sense pleuvoir 95% du temps.

Apres l'arrivee a Puerto Chacabuco, nous poursuivons notre descente jusqu'a Puerto Guadal, sur la carretera austral, jonglant entre bus et stop (la concurrence est rude, principalement des israeliens, en voyage apres leur service militaire... Qui ne semblent etre apprecies que dans leur pays, mais on vous assure qu'ils ont l'air tres sympas, et puis on n'ose pas trop faire les malins face a des peyes qui se sont ballades 2 ans au moyen-orient un M16 a la main)
Stop au milieu de nulle part...

Petit detail, arrives a villa cerro castillo, notre brave chaufeur nous annonce fierement que la vue est magnifique "les torres del Paine en un peu plus petit", mais ce n'est qu'un bouchon de brume... on s'extasie un peu quand meme, en disant que c'est surement vrai pour ne pas trop le vexer.

Interessé? les terrains c'est a la dizaine d'Ha

Nous poursuivons notre descente jusqu'a Puerto Guadal pour rejoindre la parcelle de Rocio et Marcello.
Alors: Rocio, une Espagnole de Vigo (Galice), toute pimpante et pleine d''energie, frele avec des mains sales et ecorchees, temoignant de son apre lutte avec la terre. Marcello, chilien mapuche, Catogan et petite barbe poivre et sel, la quarantaine, petit et bavard. Se sont rencontres en Hollande ou il a vecu "beaucoup trop de temps". Ces 2 sympathiques ont achetes un lopin (tout est relatif) en Patagonie et ont pour projet d'en faire une destination non-touristique. 2 grandes idees, l'ecologie et l'adaptation a l'environnement (Ce qui ne sont pas des paroles en l'air en Patagonie) et la creation d'un tourisme hors de son marche, base sur l'echange sincere entre personnes, non biaise par un rapport economique. Bref une destination pour voyageur, de ces gens qui attendent du Chili plus que de beaux paysages, nous!
Nous y avons travaille pendant une semaine, le matin est dedie a la guerre contre la rosa moschetta, magnifique rosier au vertu medicinale venu d'Europe et qui a la delicate tendance a envahir TOUTE la Patagonie... et l'aprem, diverses activites de bricolage (Marcellin, on a parle de toi, ils t'attendent!). Le soir, repas solaire et discussions sur tout, en espagnol.
Tres belle experience humaine, tout ce que l'on recherche dans un voyage.

La grange, le lac general carrera, les andes

Juste a cote de chez Rocio et Marcello, une mysterieuse mine abandonnee...
Personne n'a jamais trop su pourquoi les francais qui exploitaient la mine dans les annees 80 un beau jour s'en sont alles. A bien regarder les debris abandonnes, nous avons bien une theorie, inquietante pour l'humanite... mais chuut! ils nous observent! Dur dur les ecrans plats a l'epoque... par contre pour les baffles!
Heureusement que les films etaient interessants!

Apres, retour a Puerto Rio Tranquillo et dans le tourisme (les Israeliens!). Nous voulions y voir un rodeo, passe temps favoris des gauchos. A cause du stop (malchance et chance) nous le ratons 2 fois, trop tot ou trop tard. Mais bon, en Patagonie, ca s'echange facilement avec la visite d'un glacier.

Nous voila repartis vers l'Ouest, direction l'Argentine pour pouvoir remonter rapidement vers le nord. Alors, bon a savoir: quand un patagon vous dit que la route (pour Chili Chico) c'est "muy bonito", comprenez que c'est magnifique a couper le souffle...
Vite fait du bus pour un petit apercu