lundi 19 avril 2010

Cordillera Apolobamba

Sous les bons conseils de Stanislas, nous profitons de la visite de Sophia, la soeur de Valentina (la femme de Stanis, si vous etes perdus) pour la raccompagner a son pueblito, Caata, a mille lieux de tout tourisme... Sophia est d ailleurs bien contente qu'on l'accompagne car les boliviens ne voyageant jamais leger, elle ramene 4 sacs de farine de 20 kg pour ses cochons...
Suite a des petits problemes d'heure de bus (on vous epargne les details...), nous voyageons seuls, longeons le lac Titicaca, traversons les hauts plateaux pour atteindre Charazani.
C est a pied que nous finissons le voyage, 3 heures de marche dans les nuages pour passer dans l'autre vallee. Sophia, inquiete ne sachant pas ou nous etions, nous reserve un accueil tres chaleureux. Elle nous loge tres simplement mais bien comfortablement, on se sent bien chez elle. Puisque nous ne sommes pas tout a fait ingrats, le lendemain, nous l'aidons au champ. Recolte de legumes et poursuite des moutons dans la montagne...

Depart vers le champs, en mobilite locale

Le lendemain, ballade dans la region, entre les villages. Ces villages, distants de quelques heures a quelques jours de marches sont des communautes quechua distinctes. Les villages sont tres differents, tant dans leur organisation que par les gens qui y vivent. On y cultive pas toujours la meme chose, on y vit et y pense differement. C'est tres surprenant pour nous qui sommes habitues a une culture europeenne bien globalisee. L'acceuil qu l'on y recoit est, lui aussi, tres different. Des mauvaises ondes ressenties a Charazani (sentiment partage par les gens de ces comunautes, qui ne peuvent pas les saquer non plus!), nous passons a un acceuil reserve mais agreable. Les gens ne sont pas timides mais un peu mefiants, c'est a nous de faire le premier pas. Il faut dire que des gringos, y'en a pas des masses et que ces communautes ont une identite culturelle tres forte, qu'elles tentent de conserver face aux influences occidentales (encore tres faibles: pas d'internet, de chaine tele, a peine le telephone et la radio locale depuis 3 ans).

La vallee et les cultures en terrasses. Surprenant de voir des montagnes cultivees a 4000m! Mais ici, il gele a peine.

Curva et Caata, en face. Et, quand il n'y a pas de pont, c'est en calecon qu'on traverse les rios de fonds de vallees.

Petit repos apres la traversee un peu stresante: pieds nus sur les pierres glissantes, l'eau aux cuisses, avec un sac a dos pleins d'appareils photos...

La place principale de Caata, semi abandonnee. Atmosphere bien particuliere...

Enfin, le 3e jours, apres les adieux et echange de petits cadeaux, nous redescendons a Charazani ou Stanislas et Valentina allaient peut-etre nous rejoindre pour le w-e.
Encore une petite vue, parce qu'on se lasse pas. Ce que vous ne voyez pas, c'est la petite pause a cote de M. et Mme Faucon Pelerin... Cette region est aussi la plus frequentee de Bolivie par les condors. Oiseaux surprenants car on peut les observer bien tranquillement en plein ciel mais ils en disparaissent en un moment d'inattention! Les distances condoriennes et humaines ne sont pas comparables...

Lorsque nous ne les attendions plus, Stanis et Valentina apparaissent enfin. Nous partons ensemble a Chullina, village ou ils ont vecu une vingtaine d'annees avant de de venir a Achocalla. En chemin, nous passons par des sources chaudes, pour enfin nous laver. C'est bien la premiere fois en Bolivie que l'eau est trop chaude!

Le lendemain, nous partons en ballade avec Stanis. Il a beau bien connaitre le coin, en 15 ans, les chemins ont beaucoup change, voir meme disparu. Pas grave, on s'invente le notre a travers la foret nuageuse.
Nous sommes a l'entree des Yungas et, similairement au Choro, les ecosystemes changent en quelques pas, d'un versant a l'autre.

Petite pause a l'ombre epaissie par les epiphytes

Apres la foret, la prairie. Nos chemins inventes ne sont pas toujours les plus praticables.

La maison de Stanis, abandonnee depuis 15 ans, toujours habitable malgre quelques petits degats par des bourres.

De nos discussions avec Stanis, nous aprenons un peu plus sur le fonctionnement de ces communautes, leur gestion du territoire, reparties lors de conseils,... Mais aussi les problemes amenes lorsqu'ils se bourrent la gueule. Mieux vaut les eviter lors de ces moments la, leur comportement est imprevisible et bien souvent dangereux. D'ailleurs faites attention lorsque le Lonely Planet suggere les fetes de villages: dans ce coin, vous y risquez votre vie! Merci du conseil.
Avant de partir, entre les travaux a la maison, petit coup d'oeil sur la vallee a cote, presque vierge. Un trek traverse ces montagnes. Pas le temps cette fois ci mais ce n'est que partie remise.
Nous quittons la region en soiree en partie a l'arriere du pick-up, bien emballes dans des couvertures. C'est vers 11h30 que nous sommes controles par une patrouille anti-drogue:
Laisses seuls dans la cabine lors de la "fouille", l'agent apercoit un paquet suspect un peu cache derriere le siege...
-Qu'est-ce qu'il y a dans ce paquet?
-on sait pas, il faut demander au chauffeur.
-D'accord c'est bon, dit-elle en partant sans jamais regarder!
et:
-vous venez d'ou?
-de Belgique.
-Passeport! nous repond-t-on de facon imperative.
-Oh! ils sont dans le coffre, loin.
-ok, c'est bon. bon voyage.

Et c'est la tune des americains qui finance ces clampins! La coke a encore de beaux jours devant elle...

Fin: De retour a La Paz (on espere pour la derniere fois!), nous organisons la suite de notre voyage, direction Iquitos et l'amazonie peruvienne, en passant rapidement dans le sud du Perou. On a meme trouve un medecin et des anti-malariques (doxycycline) indiens!

lundi 12 avril 2010

Achocalla photo!

!Hola todos!

Voila deux semaines que nous sommes chez Stanislas, un belgo-bolivien, proprietaire de la fromagerie "Flor de Leche" ou miracle on peut trouver autre chose que du gouda ultra jeune sans gout... Vacherin, Edam, Tilsit, yaourt nature,... bref on en profite bien!

Vu sur le lac d Achocalla

Ici nous avons donc travailler sur les toilettes seches d'un college de la ville. Nous avons fait un petit cours en espagnol pour les enfants, sur l utilisation, les avantages et les particularites des toilettes seches. C etait bien drole! Esperons que maintenant, tout fonctionnera bien...

Nous avons aussi travailler dans les nouveaux batiments de la fromagerie, peintures et revetement de sol... et enfin nous avons aide Valentina, la femme de Stani, dans le champ de mais et pour l abatage et la decoupe d un cochon de 200 kg et qui par ailleurs est delicieux...

Bref, nous nous sommes un peu installes dans le quotidien et la vie de la fromagerie et de cette famille tres accueillante. Nous partons d ailleurs aujourd hui pour le Nord, dans la famille de la soeur de Valentina, pour l aider un peu dans ses recoltes et pour se balader un peu...

Valentina et Carmen, sa Maman dans le champ de maïs pendant la recolte.

Nat, coiffee a la mode quechua