
Le lendemain, ballade dans la region, entre les villages. Ces villages, distants de quelques heures a quelques jours de marches sont des communautes quechua distinctes. Les villages sont tres differents, tant dans leur organisation que par les gens qui y vivent. On y cultive pas toujours la meme chose, on y vit et y pense differement. C'est tres surprenant pour nous qui sommes habitues a une culture europeenne bien globalisee. L'acceuil qu l'on y recoit est, lui aussi, tres different. Des mauvaises ondes ressenties a Charazani (sentiment partage par les gens de ces comunautes, qui ne peuvent pas les saquer non plus!), nous passons a un acceuil reserve mais agreable. Les gens ne sont pas timides mais un peu mefiants, c'est a nous de faire le premier pas. Il faut dire que des gringos, y'en a pas des masses et que ces communautes ont une identite culturelle tres forte, qu'elles tentent de conserver face aux influences occidentales (encore tres faibles: pas d'internet, de chaine tele, a peine le telephone et la radio locale depuis 3 ans).





Lorsque nous ne les attendions plus, Stanis et Valentina apparaissent enfin. Nous partons ensemble a Chullina, village ou ils ont vecu une vingtaine d'annees avant de de venir a Achocalla. En chemin, nous passons par des sources chaudes, pour enfin nous laver. C'est bien la premiere fois en Bolivie que l'eau est trop chaude!


De nos discussions avec Stanis, nous aprenons un peu plus sur le fonctionnement de ces communautes, leur gestion du territoire, reparties lors de conseils,... Mais aussi les problemes amenes lorsqu'ils se bourrent la gueule. Mieux vaut les eviter lors de ces moments la, leur comportement est imprevisible et bien souvent dangereux. D'ailleurs faites attention lorsque le Lonely Planet suggere les fetes de villages: dans ce coin, vous y risquez votre vie! Merci du conseil.
Avant de partir, entre les travaux a la maison, petit coup d'oeil sur la vallee a cote, presque vierge.

Nous quittons la region en soiree en partie a l'arriere du pick-up, bien emballes dans des couvertures. C'est vers 11h30 que nous sommes controles par une patrouille anti-drogue:
Laisses seuls dans la cabine lors de la "fouille", l'agent apercoit un paquet suspect un peu cache derriere le siege...
-Qu'est-ce qu'il y a dans ce paquet?
-on sait pas, il faut demander au chauffeur.
-D'accord c'est bon, dit-elle en partant sans jamais regarder!
et:
-vous venez d'ou?
-de Belgique.
-Passeport! nous repond-t-on de facon imperative.
-Oh! ils sont dans le coffre, loin.
-ok, c'est bon. bon voyage.
Et c'est la tune des americains qui finance ces clampins! La coke a encore de beaux jours devant elle...
Fin: De retour a La Paz (on espere pour la derniere fois!), nous organisons la suite de notre voyage, direction Iquitos et l'amazonie peruvienne, en passant rapidement dans le sud du Perou. On a meme trouve un medecin et des anti-malariques (doxycycline) indiens!